youpi

TiRrOiRs d'AbSuRdisTaN

Jeudi 21 novembre 2013 à 16:56

 Robi,

     Puisque tu as supprimé « naïf » de la biblocabulaire française, j'ai pensé compenser ce nouveau trou par un nouvel objet moté. Voilà, je ne trouvais pas de mots pour dire ce sentiment doucereux d'être tout contre chaire tiède, cette impression de caresse solaire en pleine nuit, cet état sans point d'interrogation ni planification. J'envisage ce nouvel objet moté actif. Une action étatique brève. Presque subliminale à la conscience. Je te confie la proposition :

« fafreler = v. int., actualiser une rêverie charnelle, butiner les secondes en admettant leur évaporation immédiate, s'humblifier sans codes ni normes, le tout sans être pensé ! 
Exemple tiré d'un roman de Fafroutard, qui sera édité en 2023 : A l'ombre d'une nuit de novembre, elles fafrelèrent entre cartes, couette et vin.(Fafrelades automnales) »

Veux-tu bien croire en ma sincère tentative de collaboration !
Humanoïdement,

XXX


Fafreluche

Vendredi 15 novembre 2013 à 20:53

 Supposons qu'en l'an 2013, une couplade fort éclectique en laquelle peu auraient pu croire, allerta tout la popullasse avoisinante en vue de la célébration d'un passage de bagues aux doigts. La couplade aurait dressé menu, robe et costume, couleurs des invités, tes moins et leur plus, en ce saint lieu que fut la maison d'ancêtres. Tout serait figé une semaine avant, et la couplade serrerait très fort la télécommande sur laquelle trônerait l'ultime bouton rouge qui sonnerait le gong du début de la passation en le régime femme/époux.

Or,... S'il se trouvait qu'un membre de la fratrie de la partie féminine de la couplade avait dû sacrifié un bras pour protéger la possibilité de ne pas être seulement le méchant gourou de sa jeune cousine. Si la mère du père du membre de la fratrie de la partie féminine de la couplade avait offert sa langue afin de pouvoir négocier une dignité sachant que le fils de son fils courrait danger et culpabilité. Et si à cela s'ajoutait une ribambelle d'invités qui quittaient leur fonction par parti pris ou impartialité. Ainsi, le père de la cousine cadette du côté de la partie féminine de la couplade aurait préféré s'octroyer un droit piscine. Un grand-oncle toujours du même côté de la couplade se serait octroyé sans volonté aucune un grand mal de cerveau – cancérigène. Et pourquoi pas, une sœur du père (toujours de ce côté de la couplade), préférerait bouillir sa colère à l'écart, étant aussi mère de la jeune cousine pour laquelle le membre de la fratrie de la partie féminine de la couplade serait le gourou.

A tout cela s'ajouterait que la partie masculine de la couplade, après avoir couru après un rein sur lequel il avait accidentellement vomi, tiendrait à préserver son reflet de miroir auprès de ses géniteurs (and cie). C'est à dire que la partie masculine de la couplade aurait mission de garder quelques secrets bien secrets. Premièrement : un coup de quequette maladroit qui se serait égaré dans un autre orifice que celui de la partie féminine de la couplade. Deuxièmement : le retournement de la ville du martyre après qu'elle puisse être potentiellement martyrisée, selon ses convictions, par le plus bleu des grands tout petits. Troisièmement : le vol d'une bête bossue du 07, 07 où elle cherchait mère et étendue sableuse.

Toutes ces informations compromettantes navigueraient au gré du grésillé téléphone arabe, épongeant quelques crachats de certains qui se refusaient à admettre un combiné d'une telle origine(!).

C'est alors que la cousine cadette, fille de la sœur du père de la partie féminine de la couplade pressentirait tout le potentiel de l'explosion possible.. pendant l'egairam ?! Saisie d'une bienveillance à l'égard de ce qu'on conçoit comme la famille, elle se refuserait à ce que cet egairam puisse être saboté ! Tant de tensions fioulées et de secrets emplis d'étincelles !

La jeune fille, tout récemment rebaptisée Stouk'Ette après son adhésion en ville bougnoulasko-sudée, s'épendrerait dans un délire du haut de son cinquième étage avec sa voisine de chambrée Fafreluche. Stouk'Ette et Fafreluche préféreraient rire de tous les possibles sabotages de l'egairam ! Mais elles riraient jaune, très jaune. Jaune-pisse. C'est alors que les deux acolytes penseraient cette heureuse carte de visite laissée dans leur boite aux lettres.. la carte du grand Zigomar !

Oui, si elles manigançaient l'intervention de Zigomar. Celui-ci, arriverait au moment fatal, le moment où le mec coinçé dans son bout de drapeau demande si tout le monde est bien d'accord pour l'enfoncement des bagues à la troisième phalange... Et là, Zigomar, brandirait son titre en trophée : « Moi, Zigomar, prince de Belsunce, tiécare de la cité bougnoulasko-sudée, je m'oppose au collage de ces deux protagonistes ! J'écris l'histoire de façon diverse ! Fine Noémie du tapis verdoyant, que je sois ton allah-daim ! Laisse-toi aller sur les table de poker et rêvons fric en rouge et noir, la roulette sur la tempe, on ne s'en aimera que plus fort – c'est scientifique : le cœur bat plus vite en cas de stress donc forcément on s'aimera plus fort;) - Allez ma belle je te déroule tapis de mer et princesse des monstres à queue tu deviendras ! »

Sur ce, Stouk'Ette embaucherait Zigomar. Le stratagème de diversion fonctionnerait à merveille. Si bien que tout le monde oublierait les messages du téléphone arabe. Et tout le monde se centrerait sur ce nouvel arrivant que serait Zigomar. Payé pour se faire ridicule et ludique, il sauverait le bon déroulement de l'egairam ! Comme jamais on ne pût sauver aucun déroulement d'egairam !


Carte de visite :

Contre le stress des exams, pour faire revenir l'aimé (sous 48h), afin de faire fortune (seulement en liquide), pour retrouver son meurtrier, ou coacher les moins de 18 mois, afin d'éviter fiasquot de mariage et d'enterrement, contre la tristesse anarchisante et pour la paix des luxures et bien d'autres surprises.. appelez le grand Zigomar au 666 69 69 999.
PS : Si vous ne comprenez pas un mot, lisez-le à l'envers. Zigomar tient au mystère.

Mercredi 13 novembre 2013 à 19:10

Métro. Fafreluche ne sait pas trop où elle va. Ils sont cinq. Arrêt C. : ils descendent. ils prennent un bus. Elle suit. Ils ont tous des gros sac-à dos. Empruntés pour la plupart. Ils sont excités, concentrés. C'est la nuit. Mais comme c'est l'hiver, c'est seulement environ 8 ou 9 heures.

Ils sortent du bus après une dizaine de minutes. Ils se suivent les uns les autres. Fafreluche doit faire le gai avec A. pendant que K. et les deux autres enfourchent les murs du jardin. A l'ombre d'un lampadaire, dans une ruelle perpendiculaire à l'avenue où ça aurait plus tendance à ronfler, elles scrutent chaque mouvement, les doigts cramponnés sur les portables. Une voiture passe, elles font style de bavasser entre copines. Puis rien. Personne. Seulement le ronflement des voitures de l'avenue.

Appel de K. : « venez ! ». Elles regardent, rien à l'horizon. Elles se jettent par dessus le mur. Puis se faufilent ventre-à-terre jusqu'au premier mur de la maison. Elles attendent, le souffle coupé, les yeux rivés sur les fenêtres des immeubles alentours.

Elles suivent le mur jusqu'à l'angle, puis le second et encore un angle et un mur, elles accélèrent. Une ouverture, elles s'engouffrent. Les autres sont là. Ils pointent de la lampe frontale un trou dans plafond et un trou dans le toit. Voilà pourquoi, cette maison ne convient pas.

Mais... K. invite tout le monde à le suivre, à l'extérieur. Une autre porte, et tous s'enfilent en trombe sur les marches descendantes. Les lampes désignent une cave.. mais pas n'importe quelle cave : une réelle cave à vin ! C'est au tour de chacun de remplir son sac de bouteille. Fafreluche note qu'une bouteille est datée de sa date de naissance ! 20 ans qu'elle attend qu'on l'ouvre ! Il ne fallait plus que moi pour le faire, pense-t-elle.

Ils ressortent lourds de bouteilles, se glissent jusqu'aux murs du jardins et se font passer tour à tour, mains, sacs, jambes, sacs, têtes et ok...

Les voilà dans le bus de retour ! 

Lundi 11 novembre 2013 à 18:06

 A cette date, récemment arrivée au pays de Sozart et Missi, Fafreluche soignait ces moments de petites découvertes de tous les instants qu'apportent les séjours en d'autres cultures.

Première cible au quotidien, le liddle autrichien. La grande culture a beau différer, les petites sont plus semblables. Oui, Fafreluche a toujours été à Liddle en France, elle ne se pose même pas la question de ne pas continuer ailleurs.

La voilà, donc à travers les rayons de l'international discount. Elle retrouve tous les produits que nécessite son quotidien. Farine, œufs, sucre, viande, quelques légumes, fromage, PQ, boîte de conserves, pain,.. et du lait au rayon frais.
Très bien, voilà les courses faites et place aux prochains repas !

Le lendemain matin, elle ouvre le lait. Il est drôlement solide pour du lait. Ça devient du fromage. Elle goûte, bof, il est bizarre leur lait mais ça passe. Question d'habitude dit-on souvent !

Le surlendemain, elle est quand même gênée de boire ce truc blanc qui mériterait presque de se prendre à la fourchette. Passons-le dans des crêpes, la différence ne se sentira plus ! C'est ce qu'elle fit.

Quelques jours plus tard, elle aborde avec une autre expatriée le sujet du lait autrichien afin d'éclaircir cette mystérieuse différence. Son interlocutrice fronce les sourcils, fait des yeux tout ronds et relâche le tout dans un interminable fou-rire.


Résultat de l'expérience : Fafreluche a l'estomac solide ! Elle a bu/mangé 1 litre de lait périmé !

"PS: Ne pas toujours croire en la différence culturelle avant de l'avoir éprouver" (Fafreluche)

Lundi 11 novembre 2013 à 17:20

 Août 2009. Au cours d'un road-train-walk trip en Europe.


Fafreluche et Kro, son équipière de voyage, décident de quitter Sofia. Elles s'accordent en cœur pour se rendre à Sarajevo. Les deux acolytes préparent comme il se doit leur prochaine nuit dans le train. Elle grimpe dans le cracheur de vapeur avec bière et un mélange vodka-pomme. Elle sont ravies de quitter Sofia et bien décider à fêter cela. Seules dans une cabine, elles trinquent en riant les premières quelques heures.

Vers 23h, le train s'arrête. Des hommes montent avec des chiens. Contrôle routinier des douanes. Ils entrent dans la cabine des deux filles et leur demandent : « PACHAPORTE ! »

Les emmerdes commencent. L'une d'elle n'a pas de passeport. Elles tentent une négociation dont on ne rapportera pas les propos pour cause de relans de vodka-pomme. Les douaniers sont intransigeants : pour entrer en Serbie, il faut un passeport ! Ils sortent les deux excitées du train, sous les yeux des autres passagers accoudés aux fenêtres. Clandestines, pensent-elles, on est des clandestines ! Elles ruminent tout fort.

Il fait nuit noire. Elles traversent entre les douaniers l'espèce de terrain vague jusqu'au poste des douanes. Sans silence aucun et avec un arrêt pipi dissimulé par un stratagème improvisé sur l'instant. Mais c'est là que commence leur fierté d'ado attardées : « on a pissé sur le poste des douanes haha ! ». Après un bref interrogatoire au poste, un « gentil » flic leur explique qu'elles ne peuvent pas rester en Serbie. Qu'il va donc devoir les reconduire à la frontière. Les deux bougonnent sec, le voyage devient super compliqué si elles ne peuvent traverser la Serbie pour regagner la France. Ça fait un sacré détour... le douanier, quitte une seconde le bureau afin de prévenir ses collègues de la tournure des choses.

C'est alors que Fafreluche le voit. Trônant sur le bureau. L'éclat de l'écusson la démange, que déjà elle l'empoigne et le jette à Kro qui, à ce moment-là sortait une réserve de vodka-pomme de son sac. Tout se passe très vite, Kro enfourne le képi dans son sac pendant que Fafreluche retourne à sa place. Les deux, entre un demi-sourire et deux clins d’œil, reprennent leurs apitoiements comme si de rien n'était.

Cinq minutes plus tard, tassées à l'arrière de la bagnole des douaniers, elles se demandent bien où on les emmènent. Frontière routière. Les flics passent le premier barrage et les laisse en riant entre les deux postes de douanes. Un petit no man's land. Les deux sortent de la voiture et finissent par prendre un fou rire en voyant où elles ont atterri. Que faire, maintenant ? Si tout est aussi absurde, jouons le jeu jusqu'au bout se disent-elles ! Elles déterminent le trottoir liseré blanc et rouge pour passer la nuit. Pendant la nuit, elles seront frôlées par des cars de touristes qui les regarderont comme...

 

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