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TiRrOiRs d'AbSuRdisTaN

Dimanche 29 décembre 2013 à 19:25

 On apprend en bon français qu'on a réduit en esclavage, qu'on a colonisé, puis qu'on a fait de la ségrégation. Chronologiquement ou pas. Bref, la puissance de l'occident et son envers.

On nous a appris que tout ça c'était du passé, ou du moins qu'il fallait tirer les leçons du passé. Comme tout un chacun j'ai constaté que tout ça était plus idée que fait. Mais bon, après quelques fafrelexions, je me dis que c'est déjà pas mal..

Jusqu'à ce qu'un jour, je découvre ma nouvelle destination professionnelle. Pas bien loin, quelques kilomètres encore intramuros de la cité bougnoulasko-sudée. On m'avait dit : « il y a des grands bâtiments, c'est morne et tout gris, pas toujours facile.. » : « c'est la cité quoi ! » j'avais répondu. « oui, c'est ça. ». j'avais compris avant de y aller, c'est pas parce que je savais que j'était rassurée mais je me préparais. Oui, je m'étais préparée à beaucoup de choses : l'ambiance désabusée, l'isolement culturel, la froideur d'une certaine misère.

Mais le choc de Fafreluche ne se situe pas là. C'est en entendant le nom du terminus de la ligne de métro que la nausée est montée : « Bougainville ».

Comment a-ton osé ? Le terminus, le début des quartiers.. comment a-ton pu l'appeler du nom d'un mec qui s'est branlé sur le mythe du bon sauvage! 

Fafreluche

Mercredi 11 décembre 2013 à 20:51

   Fafreluche venait de se faire larguée et de larguer Amour en retour. Une explosive co-largaison. Anonyme comme toutes. Synonyme du néant retrouvé, comme toutes ! 
Fafreluche a dû tant bien que mal reprendre ses habitudes de Fafibien solitaire. Ramper ses poches bièrreuses le long des ports en se rêvant cap'taine Fafro, une belle dans chaque port. Courir les tavernes à gonfler des ballons pour des DJ déjà maquées. Tomber dans une bagnole de mec qui fait des tours de bagnole toute la nuit. Ou s'endormir sur sa terrasse, en têtant la goutière, sans compter les pisseuses du ciel.
Bref, Fafreluche tentait de s'agiter pour retrouver souffle et conviction.

   C'est alors... que dans sa tête ampoule claironna ! Trop raplapla du cœur, plan Q je dois trouver ! En réalité, Fafreluche répétait sans le savoir les paroles que Sainte-Stouk'Ett lui glissait depuis quelques semaines. Mais tout fafibien sait si bien s'assourdir le tempan.. Alors comme tout fafibien en solo, elle s'enquit de sa nouvelle tâche et se mit en chasse.
Armée d'un trait noir sous l’œil, d'un décolté pas trop bas, d'un jean propre -effort qu'elle seule voyait- elle s'en fût flairer en la cité bougnoulasko-sudée. Elle erra à travers rats et rattes. Secouant sa couette jusqu'à rentrer le nez bleui, sous sa couette.

Plan Q : échec.


   Passons au plan B. Fafreluche s'est conceptualisé un stratagème de survivance en milieu d'isolance. Hum... plan Q = sexe, mais Fafreluche veut surtout la partie T. (T ? Tendresse). Fafreluche s'avoue qu'elle aime faire des bisous ! Conclusion : Fafreluche fait du plan B un plan T.
Après une errance, elle rencontre une fille à lunettes. Discussion le premier jour. Jogging le deuxième jour. Sortie dans les bars le troisième. Fafreluche l'invite le quatrième. Elles parlent beaucoup. La fille à lunette embrasse Fafreluche. Elles font l'amour, jusqu'à peu tôt.
Elles se revoient. Elles refont l'amour. Puis elles dînent, elles travaillent côte à côte, elles se parlent aussi. Elles dorment ensemble.

Plan T (ou post-B) : trop concluant.


   Plan C. Fareluche se mord doigts langue et cœur. Ouille, il ne reste que bras et jambes pour courir ! Mais fafreluche apparemment veut tomber au niveau tombe... alors qu'elle est tout contre fille à lunettes, la tête amouraché de sexe, elle lâche l'ultime.. « je t'aime ». tout se stoppe net. Stop. Fille à lunettes se redresse. Stop. Dodo. Stop. Prématuré est son mot. Stop. Stop. Stop.


   Que dire d'une relation qui joue à l'amour ? Que dire d'une relation qui ne veut surtout pas l'autre ? Qui ne peut l'autre ? Qui peut juste serrer un corps ? Et regarder les cœurs de loin car ils sont tout plein de boursouflures... Que faire quand tête voudrait aimer et que cœur voudrait souffler ? Quand corps voudrait T. et sexe jouir ?

   Retour à la case départ...

   Il est une fois où Fafreluche cherchait un plan Q...

Mercredi 11 décembre 2013 à 20:20

Entre les quatre murs elles sont. 13700. Non loin de l'humidité de l'étang de Berre.
Voilées. Assises dans leurs draps noirs noirs habilement pliés-plissés. Quelques couleurs tout de même : gris, blanc, marron.
Fafreluche sort ses cartes. C'est son dada les cartes ! Ces dessins du monde, ces codes des terres !

Aujourd'hui, on regarde les cartes de la ville, on discute des lieux qu'on connaît ! Leclers ! Le rond-point de la police, le quartier Florida Parc, le parc car il y un soupermarquette en face.
Alors, Fafreluche sort la plaquette des adresses utiles de la ville. On regarde où est la maison des associations, le centre social, la bibliothèque.

Puis, Fd. tique. Fafreluche n'a rien vu, elle continue de les emmener discrètement sur la voie de la bibliothèque et du musée... sortie en autonomie oblige ! Fd. met ses lunettes et commence à glousser. Fafreluche se lance dans l'explication de l'objectif « mobilité » en restant loin de ces gros mots qui font barrage. Comme Fd. glousse, les autres se mettent à parler dans leur langue, et gloussent aussi. Fafreluche voit qu'on ne l'écoute plus : objectif bibliothèque manqué ?! Merde... Alors, H. qui rit montre à Fafreluche une pub glissée sur le côté du plan de ville. Un mec en petite tenue, qui ouvre son caleçon et regarde dedans...

Morale : On peut rigoler quequette avec des femmes voilées !

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